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Avoir des idées
1) objectif de ce document
Avoir des idées est un thème très vaste, de
multiples méthodes de créativité, séminaires,
sites internet existent, mais au moment ou on en a besoin les idées
ne viennent pas !
Ci après on trouvera quelques astuces pour favoriser l’apparition
des idées…
2) Généralités
Une idée est la mise en relation d’une solution avec
un besoin/un objectif.
Si l’on ne connaît pas le besoin/l’objectif, difficile
d’avoir une idée le réalisant.
Une idée ne vient pas sur commande, il faut entrer le besoin
dans sa tête ou le formaliser pour un groupe et mettre la
tête ou le groupe en condition de trouver une idée.
- Il faut être dans une condition relaxe, humoristique,
un peut déconnant (rien de pire que la page blanche avec
l’ultimatum « il nous faut trouver une idée
». A contrario, être complètement saoul ne
donnera pas d’idée ou pas de bonnes idées).
- Laisser du temps peut permettre à l’idée
de jaillir (on peut passer une journée de travail à
chercher une idée qui n’arrivera que le lendemain).
- Il faut être prêt à cueillir l’idée
au moment où elle vient (elle peut survenir pendant la
nuit, pendant un trajet, la douche, un repas).
- Une idée peut s’envoler comme elle est venue (Il
faut donc toujours avoir de quoi noter sous la main).
- Si on se met des limites dès le début, on bride
les idées (pas de « trop compliqué »,
« trop cher », « trop nul » au début
de la recherche d’idées)
Avoir des idées c’est se poser des questions, se mettre
en condition d’y répondre, être patient et saisir
l’idée quand elle vient. Au début cela paraît
difficile, mais plus on pratique plus cela devient naturel.
3) Réfléchir tout seul
Il est plus difficile de donner une méthode applicable à
chacun. Le mode de fonctionnement personnel varie fortement d’un
individus à l’autre :
- Organisation rationnelle, linéaire => noter les éléments
- Organisation imagée => dessiner
- Organisation en volume, mouvement => se représenter
la dynamique dans sa tête
- Organisation sensuelle, artistique => laisser ses sentiments
s’exprimer
Pour avoir des idées, il va falloir se mettre en condition,
s’imprégner profondément :
- Du but (y réfléchir un certain temps, se projeter
dans ce que l’on souhaite faire, imaginer ou visiter le
lieu, les habitudes, le déroulement,…)
- Du thème (lister des mots clés, des souhaits,
des informations…)
- Laisser un moment se mélanger le but et le thème
(faire une pause)
- Se projeter dans le but, baigné du thème et se
laisser aller à imaginer…
L’idée peut surgir toute seule, il faut la saisir,
la noter, y repenser elle peut se préciser, s’élaborer
ou au contraire se dégonfler comme un ballon de baudruche.
Se mettre dans la peau d’un enfant « si on faisait…
», « si on était », « cap pas cap
» pour se raconter des histoires avec les éléments
du thème appliqués au but.
Faire un tableau avec sur un des axes les éléments
du but et sur l’autre les éléments du thème.
Rechercher ce que l’on peut bien inventer dans chaque case
vide.
La réflexion seul peut aussi se poursuivre à plusieurs
pour :
- Mettre à l’épreuve l’idée
géniale que l’on a eu
- Trouver d’autres idées simplement en expliquant
ses premières idées
- Organiser sa pensée pour pouvoir l’exprimer clairement
4) Réfléchir en groupe
La réflexion en groupe peut être plus stimulante que
tout seul, mais si le groupe est trop grand ou avec des perturbations
on n’arrive à rien. Après plus de 20 minutes
la concentration diminue et une pause / changement d’outil
/ changement de mode de fonctionnement est à prévoir.
Il faut avoir un animateur qui sera strict sur la forme et libre
sur le fond :
- Il décidera de la méthode à appliquer,
des durées, des outils, de qui parle, des conditions de
vote,…
- Il laissera tout le monde s’exprimer sans juger, trier,
refuser.
- Il peut aussi s’exprimer comme participant, mais si possible
pas dès le début, en précisant « en
ce qui me concerne je pense que… »
L’animateur aura expérimenté les outils, prévus
à l’avance le déroulement (sujets et durées)
et le matériel.
En groupe il faut prévoir 4 phases plus ou moins longues
et formelles :
- La définition ou rappel de l’objectif, du besoin
- La collecte d’idées
- Le tri, classement, regroupement, filtre,…
- La décision
4.1) La définition ou rappel de l’objectif, du besoin
Quelque soit l’outil de recherche d’idée expérimenté,
il faut bien préciser au début l’objectif :
- Un thème, un slogan, une publicité
- Une animation, un sketch, un jeu
- Une décoration, une œuvre d’art
- Un cadeau, une surprise
Les conditions ou paramètres connus de l’objectif
devraient aussi être précisés :
- dedans / dehors
- jour / nuit
- durée
- nombre de participants / spectateurs / clients
- qui va concrétiser l’idée
Certains paramètres sont certainement inconnus mais peuvent
être cités il feront alors partie de l’idée…
Si l’objectif est lui-même inconnu, il est lui-même
le but a atteindre « Que voulons nous faire demain ? »
Cette phase de précision de l’objectif permet a tous
de s’approprier le besoin.
4.2) La collecte d’idées
Plusieurs méthode existent :
- Le brainstorming (tempête de cerveau ou tout le monde
peut exprimer ses idées sans jugement, sans à priori
ni limite. Les idées des uns sont notées sur une
feuille et vont entraîner de nouvelles idées puis
la source se tarira. Prévoir au cas où une ou deux
« premières idées », mêmes pas
obligatoirement géniales, si le brainstorming ne démarre
pas tout seul !)
- La réflexion individuelle à noter sur des cartes,
des post-it, un dessin…
- Les petits sous groupes de travail, avec moment de synthèse
et porte-parole pour la collecte en séance plénière.
- Utiliser un tableau avec deux axes distincts (paramètres
de l’objectif ./. mots clés ; objets ./. fonctions
; critères connus ./. critères inconnus ; …)
et essayer de trouver quelles idées se cachent dans chaque
case du tableau.
La liste synthèse des idées brutes doit être
affichée lisiblement au vu de tous.
Les objets porteurs de messages devront être collectés,
collés, accrochés avant ou pendant la phase de tri.
4.3) Le tri, classement, regroupement, filtre,…
La collecte ayant donné ses fruits, il y a en a peut-être
beaucoup trop.
Des idées sont peut-être hors contexte ou pas exploitables.
Des idées sont peut être similaires.
Une méthode doit être appliquée pour limiter
aux meilleures idées :
- Faire des associations d’idées similaires (en
regroupant les objets ou les participants, en colorant (stabylo,
markers) ou reliant avec des flèches)
- Faire un MindMapping ( on part au centre d’une feuille
avec l’objectif, puis on classe les idées comme des
arbres partant du centre (du plus général) vers
les bords de la feuille (au plus détaillé).
- Faire décider au groupe l’exclusion de certaines
idées fondamentalement inapplicables (l’animateur
propose sans imposer, il suit la décision du groupe)
- Classer les idées selon leur pertinence, leur intérêt
(en regroupant / classant les objets, des jeux d’échange
ou de progression peuvent permettre à un groupe d’obtenir
un classement pas absolu mais assez représentatif).
A ce stade, votre support d’idée risque d’être
assez brouillon, coloré, mâchuré,… Une
retranscription / synthèse au propre peut s’avérer
nécessaire.
4.4) La décision
Selon les critères de l’objectif :
- Nombre d’idées à retenir
- Budget / temps / matériel à disposition
- Adéquation direct à l’objectif ou idée
point de départ d’une réflexion future
Il va falloir décider :
- La liste des idées utilisables
- Le choix de l’idée retenue (votation en 2 tours
pour laisser tout le monde s’exprimer puis la décision
se préciser. L’animateur fixe les critères
de la votation à chaque tour (nombre de voix par personne,
cumulable ou pas sur une même idée, mode de scrutin,…)
Le résultat est reformulé/protocolé pour que
tout le groupe adhère à la décision / liste
retenue.
Il vaut aussi la peine de collecter, recopier, synthétiser
des idées non retenues, des éléments de la
partie collecte d’idées, des souhaits ou propositions
exprimés pour faciliter la mise en application de ce qui
a été décidé.
Alors « A vos idées … »
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